La Queune

À la demande de Catherine de Médicis, Nicolas de Nicolaÿ, valet de chambre et géographe ordinaire du Roy, alors au service de Charles IX, publia la ‘’ Description générale du Bourbonnois ‘’, en 1569.

Il y décrit notamment la Queune.

‘’ La Queusne est un petit fleuve ravissant qui prend sa source de certains estangs soubz (sous) la paroisse de Tronget, descend entre montaignes et baricaves (gorges) au dessoubs de l’esglise parrochialle (paroissiale) de Chastillon et soubz Noient ou Noyent (Noyant) va passer à travers l’estang de Messarges et jongnant (longeant) les murailles de Souvigny soubs le pont de Coulandon, soubz Montgarnaud et entre Molins (Moulins) et Thory (Toury) après avoir faict mouldre (moudre) grand nombre de moulins se jecte dans l’Alier. ‘’

Il y avait 9 moulins en 1759. De nos jours, sur notre secteur, deux moulins subsistent : celui de Garanjou, à la limite de la commune de Souvigny, et celui de la Feuillée à Neuvy.

Ce pont de pierres de Coulandon, il en est fait mention, en 1722, sur ‘’ l’État sommaire du Bourbonnais ‘’, établi par M. de Fer, géographe du roi Louis XV,  puis on le retrouve sur le cadastre napoléonien, en 1818.

Il semble se trouver au même endroit qu’aujourd’hui, mais a dû être refait lors des travaux de construction de la voie ferrée Moulins-Montluçon. Pendant ces travaux, le cours de la Queune, qui serpentait avant le pont, a été redressé et empierré, pour longer la voie ferrée et la route.

On peut toujours apercevoir les anciens méandres derrière la station d’épuration des Carrières.

Dans les années 1970, la Queune débordait une ou deux fois par an. Les dernières crues datent de décembre 2021(photos 3 et 4 ) et de mars 2024 (photo 5).

Depuis plusieurs années, l’été, elle présente un assec total dans son cours supérieur, comme en 2023, ne reprenant un filet d’eau qu’à partir de quelques ruisseaux vers la République. (photos 1 et 2)